L’avis du mois d’Octobre- Cancer du sein, tout est dans la prévention, Dr Hertoghe
L’octobre rose, ou mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein et à la récolte des fonds pour la recherche, touche à sa fin et je souhaite partager avec vous les différents moyens de prévention, les traitements pendant et après cancer.
+ Prévenir – Mens sana in corpore sano
Le premier moyen de tenir la maladie éloignée est d’adopter un régime alimentaire anti-cancer. Un apport régulier de fruits et légumes frais et bio est un des moyens les plus protecteurs contre l’apparition d’un cancer. En moyenne, une alimentation riche en fruits et légumes d’au moins 400 g par jour diminue le risque de cancer d’environ 20 à 30 %. Il faut également éviter de cuire les aliments à haute température. Pourquoi ? Car les graisses deviennent toxiques à haute température (toute cuisson au-delà des 85°Celsius). Une consommation en aliments cuits dans de la graisse à haute température (entre 170 et 250°C) multiplie par deux et jusqu’à quatre le risque de faire un cancer du sein.
Une pratique sportive régulière (au moins 30 minutes par jour, 5 fois par semaine) semble réduire significativement les risques de cancer du sein (une pratique sportive diminuerait le risque de 30 % par rapport aux femmes inactives).
Au niveau émotionnel : trouvez la sérénité ! Le risque de cancer chez les anxieux est de 20 à 100 % supérieur à la normale. Certains sentiments particulièrement négatifs pourraient être susceptibles de favoriser l’apparition des tumeurs : le sentiment d’impuissance sur les choses, l’anxiété, la solitude et la culpabilité.
+ Prévenir – Le bon équilibre hormonal
Pour éviter de faire un cancer du sein, il est primordial d’avoir une bonne balance entre les hormones féminines : les œstrogènes (responsables du développement des caractères sexuels secondaires et du cycle menstruel) et la progestérone (impliquée dans le cycle menstruel et la grossesse).
Il est important que vous soyez attentives à vos douleurs. L’apparition du cancer du sein est favorisée par la présence de douleurs récurrentes du sein. Une femme qui a régulièrement mal au sein pendant plus de cinq ans double son risque de faire un cancer du sein, un risque qui augmente progressivement à mesure des années où est présente la douleur. Pour prévenir le cancer il ne suffit donc pas seulement de prendre des hormones bio-identiques bien adaptées au corps humain, il faut aussi et surtout prendre les doses justes. Si une patiente se plaint de douleurs aux seins, il faut adapter la dose d’œstrogènes (qui favorisent le gonflement du sein) et augmenter la dose de progestérone (qui protège de la douleur en dégonflant le sein). Tout est question d’équilibre.
+ Traitement pendant et après cancer – Une harmonie entre nutrition et hormones
Les traitements classiques anticancéreux, de la chirurgie à la chimiothérapie et radiothérapie, restent utiles et souvent prépondérants pour guérir d’un cancer ou au moins le traiter de la meilleure façon possible. Des apports nutritionnels et hormonaux sont capitaux pour stimuler l’immunité de la patiente.
| En plus de suivre le régime hormone, il est important de prendre des supplémentations nutritionnelles : le coenzyme Q10 (forme ubiquinol plus active) pour renforcer l’immunité tout en contrecarrant la prolifération de cellules cancéreuses, le sélénium, le magnésium, les vitamines A, C (liposomale) et D.
| Au niveau hormonal il est impératif d’établir un bilan des carences. Très souvent, un apport en hormones thyroïdiennes (combinant les hormones thyroïdiennes T3 & T4) donnera de meilleurs résultats de stimulation de l’immunité et de qualité de vie. La mélatonine semble aussi être un traitement pouvant avoir des effets anticancéreux. Si une carence est détectée et traitée, elle aidera à mieux vivre avec et combattre le cancer plus efficacement.
Dans des phases ultérieures, d’autres traitements hormonaux peuvent être prescrits en fonction des carences retrouvées. La majorité des études montrent une diminution des récidives (entre 30% et 50%) et de la mortalité (entre 20% et 80%) chez les personnes qui prennent des hormones féminines après un cancer du sein.