Journée Mondiale Contre le Cancer
À l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, les médecins de mon équipe vous proposent leur réflexion autour de cette maladie. La Dre Luymoeyen vous explique l’impact d’une alimentation trop riche en sucre et vous donne quelques astuces nutritionnelles, le Dr Gerin aborde le point de vue psycho-social et conseille la prise de certaines vitamines, nutriments et hormones. La Dre Vranken, quant à elle, revient sur les bienfaits de l’iode contre le cancer.
Une des causes majeures de cancer est le SUCRE.
Lorsque vous mangez trop de sucre, en particulier les sucres rapidement absorbés comme les glucides transformés hautement raffinés, votre corps sécrète plus d’insuline. Peu à peu, cela crée de l’inflammation de bas grade qui bloque les récepteurs à l’insuline. Votre corps a alors de plus en plus besoin d’insuline pour faire le même travail de maintien de votre glycémie. Lorsque l’insuline augmente, votre stockage de graisse augmente particulièrement autour de la taille. Avec le temps, un cercle vicieux s’installe et conduit à une résistance à l’insuline (insulino-résistance). Elle favorise la croissance des tumeurs dans votre corps et augmente l’inflammation systémique.
En ce qui concerne le cancer du sein, l’un des éléments de la prévention consiste à équilibrer vos niveaux d’œstrogènes. Des niveaux élevés d’œstrogènes sont corrélés au cancer du sein.
Lorsque les niveaux d’insuline augmentent, cela augmente la quantité de graisse corporelle que vous avez. Dans la graisse corporelle, on retrouve une enzyme appelée aromatase qui transforme les hormones en œstrogènes. À mesure que votre masse graisseuse augmente, et vos niveaux d’œstrogène augmentent également. La première étape à surmonter est la résistance à l’insuline. Ceci est particulièrement important lorsque les femmes sont en ménopause. Le pourcentage de graisse corporelle est le premier facteur de risque de cancer du sein dans cette catégorie de population.
Quelques astuces :
- En mangeant protéiné le matin (comme le recommande le régime paléolithique) cela réduira vos envies de sucres pour le reste de la journée.
- Trucs anti-cancer a adopter en cuisine : mangez des fruits et légumes frais colorés (au moins 400 g par jour et bio), boire au 1,5L d’eau purifiée par jour (au minimum), éviter de cuire les aliments à haute température.
On estime que le nombre de cancers dans le monde s’élève à environ 11 millions de nouveaux cas par an et entraine 7 millions de décès, dont environ 26% en Europe. C’est-à-dire qu’il s’agit d’un enjeu majeur de société et que le dépistage et la prévention des risques sont essentiels.
Je ne parlerai pas des traitements curatifs ni des palliatifs, mais de ce que nous pouvons faire grâce à nos traitements hormonaux et nutritionnels au sens large. Il faut d’abord noter que nos protocoles de traitement n’augmentent pas le risque de développer un cancer contrairement à ce qui est parfois prétendu. Bien au contraire, une étude réalisée par le Dr Hertoghe, il y a quelques années, démontrait d’ailleurs une incidence moindre chez les patients de la clinique. Il est évident qu’un suivi sérieux du patient s’impose avec test de dépistage, suivi de marqueurs, etc. Il s’agit là de bonne pratique. Néanmoins si un cancer survient, comment pouvons-nous aider le patient ?
Rester autant que possible mentalement positif (ici il faut souligner le rôle essentiel de l’entourage). Quelles vitamines, nutriments et hormones sont conseillés ?
- La vitamine A
- La vitamine D : 6000 ui/j
- La vitamine E: 800 mg/j
- Le Co Q10 : 600 mg/j
- La vitamine C : 3g/j
- Le sélénium
- Le MSM (pourvoyeur de Soufre) : 15 g/j
- Le Lugol (iodure de potassium)
- La mélatonine à forte dose (si bonne tolérance) a un effet très protecteur contre le cancer
- La thymosine-alpha-1 également qui stimule le système immunitaire et, en particulier, le lymphocyte T
- Optimiser évidemment les taux des principales hormones régulatrices de notre métabolisme, comme les hormones thyroïdiennes
- Chez la femme, sous traitement par hormones féminines, privilégier des hormones bio-identiques et la voie transdermique
- Chez l’homme, sous supplémentation en testostérone, toujours surveiller le taux d’œstradiol (hormone féminine) et éviter la caféine et l’alcool
En raison de la toxicité des traitements anticancéreux, la prise en charge du patient implique de prendre en compte les complications de la maladie et du traitement ainsi que les problèmes psychosociaux complexes associés au cancer (par exemple, l’incidence de la dépression est d’environ 25% et sans doute plus élevée chez les patients fragilisés et isolés comme c’est le cas actuellement en raison des confinements que nous impose la pandémie).
Nous devons éviter une attitude fataliste et attribuer tout nouveau symptôme à une évolution de la maladie (par exemple, l’apparition d’un ulcère peut être que causée par une cholécystite parfaitement curable). Il faut s’efforcer d’adopter un discours positif laissant de l’espoir au patient. Le médecin doit s’efforcer de maintenir un dialogue ouvert, sans porter de jugement afin que les patients sortent enclins au dialogue, par exemple, concernant certains traitements alternatifs douloureux qu’ils auraient été tentés d’entreprendre.
D’un point de vue alimentation, il faut conseiller l’adoption ou la poursuite de la diète paléolithique ; des fruits frais et des légumes sont protecteurs. Éviter des sucreries, les céréales non fermentées, l’alcool. Boire 2,5L d’eau par jour. Pas de tabac évidemment.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme au niveau mondial.
L’incidence faible de ce type de cancer chez les femmes japonaises a été associée avec la consommation de haut taux d’iode dans leur alimentation. Les algues wakame, nori, mekabu sont beaucoup consommées au Japon. L’algue est l’organisme vivant contenant le plus d’iode et ceci sous différentes formes. Il a été démontré que l’iode agit comme un antioxydant dans tout l’organisme. L’iode neutralise certains radicaux libres et en prévient également la formation, l’iode moléculaire(I2) est 10 à 50 fois plus antioxydant que la vitamine C.
Au niveau de la glande mammaire, le même iode moléculaire à dose modérément haute exerce un effet antinéoplasique puissant en favorisant l’apoptose des cellules cancéreuses (mort cellulaire programmée différente de la sénescence). L’iode induit également une bonne différenciation de la cellule mammaire, ce qui explique aussi son action anticancéreuse puisque c’est le peu de différenciation de la cellule cancéreuse qui est problématique. On peut ajouter l’iode à une chimiothérapie du cancer du sein pour en augmenter l’efficacité. L’iode a en plus une action anti-inflammatoire en diminuant notamment le taux de cytokines proinflammatoires.
L’iode est décidément une substance très utile et très polyvalente. Elle est un composant essentiel des hormones thyroïdiennes et est nécessaire à leur fabrication. C’est pourquoi les politiques de santé publique veillent à supplémenter les populations, par le biais du sel iodé notamment, afin d’éviter les carences et les problèmes qui en découlent.
Plusieurs tissus partagent donc avec la glande thyroïde la capacité d’accumuler l’iode : les glandes galactogènes mammaires, les ovaires, l’utérus, le placenta, le thymus, la prostate chez l’homme…
En ce qui concerne les pathologies mammaires, des études “dose-effet” ont démontré qu’une dose faible d’iode moléculaire avait peu d’effet sur ces maladies. Par contre, une dose modérément élevée avait un effet évident sur les pathologies mammaires bénignes ainsi que sur les cancers débutants ou avérés. Avec des doses très élevées, il y a un risque de provoquer une hypothyroïdie secondaire, celle-ci étant réversible à l’arrêt du traitement.
L’augmentation de la fréquence du cancer du sein chez les femmes jeunes serait dû à la déficience en iode. Le besoin d’iode accru chez la femme est donc dû à son absorption sélective au niveau des cellules mammaires. L’iode y est nécessaire pour le maintien et le développement d’un tissu mammaire sain ainsi qu’au remodelage du tissu durant la grossesse et l’allaitement. À noter que l’insuffisance modérée en iode chez les femmes enceintes expose leurs enfants à des problèmes neurocognitifs.
La maladie fibrokystique des seins ainsi est associée à une déficience en iode. Maladie qui expose à un risque plus grand de développement du cancer du sein. Cette maladie fibrokystique peut être prévenue et traitée par une supplémentation adéquate en iode.
L’iode est décidément l’amie de la femme si elle est bien présente dans son alimentation… Chaque femme soucieuse de sa santé et de la santé de ses enfants peut demander conseil à un médecin averti de ce problème. C’est de plus un traitement simple et peu coûteux.