L’avis du mois de Janvier – Burn-out et déficience en hormones surrénaliennes – Dr Guy Gerin
Pour certains, les débuts d’année peuvent être un peu compliqués à gérer, pensez à vérifier vos taux d’hormones surrénaliennes. Pas d’inquiétude, le Dr Guy Gerin fait le point sur le lien entre carence hormonales et burnout.
« Il s’agit d’une pathologie de plus en plus présente, liée entre autres aux conditions de travail trop stressantes et peu gratifiantes et au stress environnant.
Elle est plus souvent rencontrée chez des sujets perfectionnistes, très impliqués dans leur travail et y recherchant une certaine forme de reconnaissance, de valorisation qui naturellement fait défaut.
Je rencontre, assez systématiquement chez ces personnes, un problème de surrénales faibles et en particulier un problème de déficience en cortisol. Or le cortisol a pour effet, entre autres, d’améliorer l’humeur, le dynamisme, la capacité de travail, la résistance au stress et de diminuer l’activité excessive du système nerveux sympathique produisant l’adrénaline.
Une carence en cortisol débouche sur un excès d’adrénaline qui va entrainer des effets néfastes (crise de colère, crises émotionnelles …), ce qui va épuiser le patient.
Je recommande de toujours explorer la fonction surrénalienne de ces patients en faisant doser :
- Sur le sang: le cortisol total matinal, le cortisol libre, la prégnénolone (si elle est basse, peut causer des troubles de la mémorisation). Également, la DHEA, pour ses effets bénéfiques sur la fatigue, la dépression et l’anxiété et l’aldostérone, qui est très importante pour la tension et la capacité de concentration.
- Dans les urines de 24-H: doser le cortisol libre et l’aldostérone et les 17 OH stéroïdes : il s’agit des métabolites du cortisol qui reflètent donc l’impact métabolique de celui-ci.
Nous pouvons grandement améliorer la situation des patients en burnout et accélérer leur retour au travail en corrigeant les déficiences en hormones surrénaliennes et en particulier en cortisol. Ne pas oublier qu’il ne faut jamais administrer un corticoïde sans lui adjoindre de la DHEA afin de contrer l’effet catabolisant du corticoïde par l’effet anabolisant de la DHEA. »
*Consultez un médecin avant de commencer un traitement.